Rectangle à coins arrondis:

LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

 

À un certain stade, il faut se rendre à l’évidence : si un détenteur de l’autorité publique affiche des postures contradictoires, c’est que de mauvaises raisons président à son action. Le Maire du 13è, M. COUMET, en donne l’illustration..

 

1ère posture : Le Maire vis à vis de l’association « Les riverains de la Butte aux Cailles » vos demandes visant à diminuer le vacarme sur la voie publique en soirée ne méritent pas ma considération.

Monsieur COUMET n’ayant pas répondu à notre courrier d’avril 2015, nous l’avons recontacté en juillet pour lui redemander d’appuyer notre action pour faire cesser la vente et la consommation d’alcool sur la voie publique hors terrasses autorisées en soirée en conséquence de la gravité des nuisances objectivée par des mesurages réalisés sur plusieurs mois. IL n’a toujours rien répondu.

C’est donc limpide : le maire du 13è oppose une fin de non recevoir aux habitants des 36 immeubles situés dans 14 rues que rassemble notre association, : ce que lui demandent ces administrés là n’a, à ses yeux, pas à être pris en considération

 

2è posture : Le Maire vis-à-vis, cette fois, d’un riverain lui ayant individuellement demandé son aide pour éviter l’installation d’un nouvel établissement je sais que les riverains n’en peuvent plus et je vous aide.

Monsieur COUMET a affectivement accepté d’écrire un courrier par lequel il a demandé au propriétaire d’un local à usage commercial en vente d’éviter que son futur acquéreur envisage d’exploiter un bar ou assimilé. Il y reconnaît explicitement la gravité des nuisances nocturnes : « nous recevons de nombreuse plaintes du quartier de la Butte aux Cailles à propos de nuisances sonores, entre autres, émanant de commerces  de type bars et boites de nuit, qui sont excédés par ces excès récurrents. Ce quartier étant déjà saturé par ce type d’établissements, la municipalité souhaite exercer la plus grande vigilance sur l’activité qui va être exercée par l’acquéreur de vos locaux. ».

 

Entre les deux postures contradictoires, c’est celle prise par notre Maire vis-à-vis de notre association qui correspond à ses actes et donc à sa politique réelle. Mais en répondant à la sollicitation individuelle à propos du local en vente, il révèle qu’il connaît bel et bien la souffrance des riverains. Comment alors peut-il rejeter l’appel que l’association lui lance et laisser tomber les habitants des 36 immeubles situés dans 14 rues que rassemble notre association ? Au-delà d’un éventuel pari électoraliste périlleux, on ne trouve que de mauvaises raisons pour soutenir, comme il le fait, un développement de l’économie de la nuit coûte que coûte.

 

Le pari électoraliste serait vraiment périlleux :

-Vouloir satisfaire en catimini un électeur via un courrier adressé à un propriétaire vendeur qui n’aura, en réalité, de comptes à rendre à personne,

-tout en collectant dans ses positions plus visibles les voix des hordes présumées d’adeptes de la rue comme immense terrasse de bars habitant le 13è,

-en se résolvant à mécontenter un grand nombre de riverains habitant un quartier du 13è présumés, eux, aussi être si fidèles invariables dans leur vote même quand le candidat se moque de ce qu’ils puissent dormir la nuit ou des opposants à jamais perdus à un vote socialiste.

 

Quant à la politique réelle de notre Maire, contraire à ses promesses de campagne électorale et consistant à rester inactif face à des pratiques de la presque totalité des exploitants des bars de notre quartier, qui transforment la voie publique en une extension permanente en soirée et nuit de leurs bars, obéissante à la ligne tracée par l’Hôtel de Ville, elle soutient, en réalité, une nuit parisienne :

-Fondée sur une logique de consommation de masse, prétendument culturelle : à la Butte aux Cailles, les happy hours et leurs suites feront office d’offre culturelle.

-Fondée sur un dogme de développement économique, mais sans jamais compter les dépenses que les dérives entrainent : coûts de l’alcoolisation, du service spécial de nettoyage indispensable sauver les apparences et  que la rue soit bien propre sur elle en journée qui est supporté par la collectivité.

-Indifférente aux considérations sociales élémentaires à tout projet de ville durable :

*Préférant faire fuir les riverains agressés par le vacarme, la privatisation de l’espace public sous leurs fenêtres ou sur leurs chemins quotidiens

*N’hésitant pas à soumettre d’autres citoyens qui n’en auraient pas conscience ou qui se trouveraient en nécessité de vivre là, aux effets sur la Santé provoqués, qu’on le ressente ou non, par un environnement bruyant en soirée et la nuit.

*Laissant se développer l’hyper-alcoolisation, à l’heure même où ses ravages sont devenus flagrants, comme le montre très bien le rapport KOPP  de septembre 2015.

*N’ayant cure de voir les comportements antisociaux qui se dessinent et s’amplifient dans l’agitation des quartiers, la façon dont cette fausse « normalité » déchire le tissu social..

*N’ayant aucun scrupule à imposer aux employés des services de propreté un nettoyage de saletés immondes laissées par la clientèle d’établissements aussi bien que d’autres personnes venues avec leurs      propres consommations accroitre la foule qui boit la nuit dans le quartier.

 

Face aux mesurages objectivant les nuisances nocturnes du quartier, M. COUMET a le devoir, la responsabilité et le pouvoir d’intervenir par les différents moyens dont il dispose, même s’il les nie parfois :

-Être un intermédiaire de poids de ses administrés vis-à-vis de la Préfecture et du Commissariat pour :

*Demander l’application des Règlementations générales sur le tapage nocturne

*Soutenir la création d’un arrêté préfectoral local interdisant la vente à emporter et la consommation d’alcool sur la voie publique en soirée hors terrasses autorisées.

*Intervenir auprès de la Maire de Paris, qui a, en début de chaque année, le pouvoirs de ne pas renouveler en les autorisations des terrasses qui ont auparavant été exploitées sans respecter la tranquillité publique.

-Avoir le courage de reconnaître l’échec de l’expérience de régulation qu’il a tentée via une charte de quartier avec le soutien  loyal de notre association en 2012, en trouvant inadmissible qu’ayant obtenu la généralisation des autorisations de terrasses, les établissements ne respectent ni leur engagement de remiser les terrasses à 22H00 prévu par la charte, ni leurs obligations légales à propos du tapage rappelées par la même charte.

-Désigner un référent nuit qui ne soit pas l’adjointe au commerce, mais qui ait un portefeuille le plaçant dans une situation neutre et propre à englober la dimension sociétale du problème et à considérer que  les associations de riverains sont leurs interlocuteurs évidents.

 

Prendre la mesure de toutes les mauvaises raisons de la politique de notre Maire d’arrondissement sur les nuits de la Butte aux Cailles, ne fait que confirmer l’urgence de changer de cap.

Mettre en perspective ce que le Maire pourrait faire, ne fait que justifier notre action associative qui, au-delà de la protection des intérêts individuels des riverains, est une action citoyenne pour une ville durable.

                                                                                                        [Suite]

 

                                                                                                        [et sur la question spécifique du mesurage Bruitparif]

Nos actions auprès de la Mairie du XIIIème (suite):

Le Maire d’arrondissement et les nuits de la Butte aux Cailles : entre discours et actes, la vraie posture et ses mauvaises raisons pour l’expliquer