Rectangle à coins arrondis:

LES RIVERAINS DE LA BUTTE-AUX-CAILLES

Aimer son quartier et protéger son cadre de vie

Nos actions auprès de la Mairie du XIIIème:

Déception lors de la réunion du comité de suivi de la charte du quartier de juillet 2020

 

Après être restée des mois dans un silence obstiné face à nos signalements de reprise des nuisances à l’aube du déconfinement puis dans toute la période qui l’a suivi, juste après les élections, la mairie du 13è a réuni un comité de suivi de la charte de quartier.

 

 

Tenue en présence du maire réélu, M. COUMET et de son adjoint référent nuit M. FERRIER, la réunion rassemblait au moins une vingtaine de personnes dont on n’identifiait pas toujours à quel titre elles siégeaient, alors que jusqu’à présent, les réunions étaient réservées à des porte-paroles d’autorités ou de services publics et d’associations de commerçants et de riverains.

 

 

Notre association avait préparé des documents destinés à servir de base de travail sur la question des nuisances sonores et des entraves à la circulation piétonne ainsi qu’à l’accès à nos portes d’entrée d’immeubles.  Mais, ils n’auraient pas été reçus et la discussion a pris une tournure finalement assez désordonnée et peu constructive du point de vue de la protection des intérêts des habitants du quartier :

 

Þ Pas d’annonces précises de la DPSP ou du commissariat sur leurs constatations relatives au risque sanitaire  (attroupements et autres manquements aux gestes barrière), ni au sujet des nuisances sonores subies par les habitants du quartier.

 

Þ Pas d’utilisation des données fournies par les capteurs Bruitparif en ce qui concerne le bruit. Ce qui est un comble puisque pendant des années, on nous a dit qu’il n’y avait pas la preuve des nuisances et maintenant que nous avons ces données, qu’elles montrent que nous avons une moyenne de 75 db comme cadre de vie nocturne à part notre association ne s’attache à les exploiter.

 

Þ Le référent nuit du quartier a eu l’audace d’affirmer que la situation sur la Butte aux Cailles lui paraissait normale.

 

Þ Des échanges ont porté sur l’horaire de remisage (22H00) et les périmètres d’installation des tables au-delà (trottoir et chaussée) des périmètres autorisés habituellement en vertu des mesures décidées par Mme HIDALGO sur fond juridique des plus obscurs… Et là les commerçants de se plaindre, l’un qu’il est traumatisé d’avoir été verbalisé et que donc menace d’être contraint de fermer –peut-être- jusqu’en septembre, l’autre qui se prévaut d’être modèle et se plaint que ceux qui ne respectent pas les règles ne sont pas verbalisés… Un habitant qui défend les commerçants, un autre qui dénonce une dégradation des pratiques. Notre association qui peine à avoir la parole et qui n’a pas pu présenter son exposé structuré de 5 mn. Les attroupements sur la place de la commune, c’est la faute aux épiceries ont dit les représentants des bars et personne qui ait autorité (la DPSP aurait été bien placée, ou le commissariat) pour rappeler que les membres de ces attroupements ont aussi des gobelets vendus par les bars.

 

Þ La discussion a, par ailleurs, montré les prémices d’une pérennisation du dispositif d’accaparement des trottoirs et places de stationnement actuel ;  Depuis confirmé dans l’actualité (https://fr.sputniknews.com/france/202007101044084759-a-paris-les-riverains-sinsurgent-contre-les-terrasses-provisoires/, https://www.leparisien.fr/politique/anne-hidalgo-fixe-le-cap-pour-paris-ce-nouveau-mandat-sera-celui-de-la-vegetalisation-22-07-2020-8357289.php).

    Il était clair que la mairie n’était pas là pour entendre notre association sur le sujet. Comme la DPSP qui est, en réalité, seule en charge d’intervenir aussi bien sur la question des débordements des extensions et du non-respect de l’horaire de remisage à 22H00, il sera facile à la mairie de prétendre que tout est normal à la Butte aux Cailles quand bien même ce ne sera pas le cas. Les effectifs de cette police municipale sont faibles, surtout tard le soir. Aucun moyen pour les parisiens de demander des interventions en temps réel. Pas d’ailleurs d’évaluation de l’activité de la DPSP par l’Inspection Générale de la Ville de Paris en raison d’un statut spécial…

 

Þ La discussion a aussi rapidement évoqué le fait que le quartier de la Butte aux Cailles n’est pas inclus dans l’arrêté préfectoral du 19 juin 2020 (Arrêté no 2020-00482 portant interdiction de la consommation de boissons alcooliques du 3e au 5e group.es sur le domaine public, de 16 h à 7 h, la vente à emporter de ces boissons, de 21 h à 7 h ainsi que diverses dispositions particulières dans certaines voies de Paris), qui définit les zones dans lesquelles il n’est pas possible de consommer de l’alcool sur la voie publique en soirée hors cadre des terrasses licites et où il est interdit de vendre de l’alcool à emporter. Notre association avait réclamé l’appui du maire à de multiples reprises sans que jamais il ne daigne lui répondre ou même tout simplement accuser réception de ces demandes. Lors de la réunion, pas un mot pour expliquer enfin si la mairie était vraiment intervenue auprès du Préfet de police avant qu’il ne rende son dernier arrêté. On nous a jeté en pâture, sur cette question importante, qu’une extension de cet arrêté préfectoral, pour la Butte-aux-Cailles, serait demandée par le maire. Quant à savoir quand, cela n’a pas été dit.

 

Þ Une demande d’arrêté préfectoral, concernant l’heure de fermeture des épiceries, laissée sans réponse, sera réitérée par la mairie du XIII. Il a tout de même été précisé à notre demande que si cet arrêté préfectoral survient (le « si » est important), la responsabilité des bars dans la gestion de leurs terrasses deviendra évidente. Mais on a éludé le fait que les bars portent actuellement une lourde responsabilité dans les attroupements hors terrasses, puisque la plupart des boissons qui y sont consommées ont été vendues par leurs soins. Ils sont une douzaine à le faire jusqu’à plus de minuit (la réglementation n’est pas bien appliquée quant à cette limite horaire de la vente) dans ce petit quartier de la Butte aux Cailles, alors qu’il n’y a qu’une  épicerie qui ouvre tard le soir. Et, pour échapper à toute responsabilité, ils ne respectent pas non plus leur obligation d’identifier l’établissement sur le contenant de la boisson alcoolisée, sans être jamais sanctionnés bien entendu. Ici, la charte reste lettre morte…

 

La rentrée de septembre s’annonce donc difficile. Nous affirmons fermement que les conditions d’un débat démocratique avec les habitants du quartier n’ont pas été réunies et appelons à ce que le fonctionnement du comité de suivi de la charte de quartier revienne à ce qu’il a été dans le courant de l’année 2019 (lien avec un article où on en a dit du bien).